L'histoire postale et la collection de documents postaux

Publié le par Jean-Claude Drion

L'histoire postale et la collection de documents postaux

Histoire postale

L’histoire postale  et la collection de document d’évènements historiques sont utilisés dans les expositions philatéliques en tant que collection, couvre toute l’histoire, et non pas seulement celle de la poste.

Quant à l'Histoire de la poste qui est une partie essentielle de l'histoire postale ne se borne pas à la collection. Elle consiste en la recherche et l'étude, de témoignages de toutes sortes relatifs à l'évolution de ce service.

Pour en revenir à l'histoire postale-collection, il faut souligner qu’elle suppose de la part du spécialiste un minimum de connaissance des évènements documents postaux collectionnés.

Les premiers philatélistes se limitaient à la recherche et à l’étude des timbres neufs, à la fin du XIXe siècle, certains collectionneurs ont commencé à y ajouter les oblitérations.

Mais il s’agissait d’abord d’une collection d’oblitérations sur timbres détachés soigneusement décollées des lettres.

Par la suite, l’oblitération prenant plus d’importance que les timbres, (aux yeux de certains collectionneurs), ceux-ci les ont extraits des lettres sous forme de fragments, et préservé ainsi l’intégralité de chaque oblitération.

Puis les cachets ont été collectionnés sur lettre entière. Enfin on a adjoint à la collection celle des marques postales qui remontaient beaucoup plus loin.

On peut faire remonter la collection des oblitérations en Europe à la guerre de 1870 : À la suite de celle-ci, les philatélistes se sont avisés de collectionner, outre les lettres par ballon monté, les oblitérations militaires et civiles allemandes sur timbres d’Alsace-Lorraine ou sur timbres allemands introduits en Alsace-Lorraine.

En France la collection des oblitérations sur détachés ou fragments s’est perpétuée jusqu'aux années 1960, pour les émissions Cérès, Napoléon III ou Sage. Il s'y est ajouté la collection des cachets en tous genres des guerres de 1914-18 et de 1939-45.

Les marques postales, ont leur place dans les collections. Mais les marques et oblitérations de fortune improvisées au cours des périodes troublées ont évidemment la préférence des spécialistes.

Il faut y ajouter les cachets militaires correspondant à la période et au lieu examinés, ainsi qu’éventuellement les cachets et bandes de censures sur plis militaires ou civils.

Certains timbres font corps avec l’histoire : ce sont par exemple les timbres d’occupation, de grève ou de libération, émis pour faire face à certaines situations.

Ainsi les timbres d’occupation allemands surchargés en centimes, en 1917, pour l’emploi en France envahie sont difficiles à trouver sur lettres, de même que les grosses valeurs des émissions d'Hitler surchargées « Ukraine » ou « Ostland » en 1942.

Enfin des études de synthèse récentes ont été réalisées, dont certaines concernant l'histoire postale de la France et de ses relations internationales. Le principal auteur actuel en France de cette troisième catégorie d'ouvrages est Michèle Chauvet (1) qui s'est illustrée en publiant depuis l'an 2000 une Introduction sur l'Histoire postale des origines à 1849 de France en deux volumes, suivie de l’introduction à l'Histoire postale de 1848 à 1878" publiée en 2007, en collaboration avec Jean-François Brun et d'autres ouvrages substantiels…

(1) Elle est l'auteure (c’est comme cela qu’on féminise se mot aujourd’hui) de plusieurs études d'histoire postale et de marcophilie, dont une Introduction à l'histoire postale en deux volumes, publiée en 2001 et rééditée complétée dès 2002.

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